À la suite d’une intervention menée par nos services dans l’une de nos communes membres de l’ACoPol, il nous a paru important de rédiger cet article d’information et de prévention.

Le protoxyde d’azote, communément appelé gaz hilarant, bombonne, proto, ballon, oxyde, nitreux ou N2O, est un gaz incolore au léger goût sucré, utilisé en médecine pour ses propriétés anesthésiques et antalgiques, ainsi qu’en gastronomie comme agent propulseur pour les siphons à chantilly. Cependant, son usage détourné à des fins récréatives, notamment par inhalation via des ballons de baudruche, suscite une inquiétude croissante en Suisse en raison des risques pour la santé.​

Effets immédiats de l’inhalation :

L’inhalation de protoxyde d’azote provoque des effets rapides et éphémères, apparaissant généralement entre 30 secondes et 4 minutes après l’absorption. Ces effets incluent :​

Cependant, des effets indésirables peuvent survenir, tels que nausées, vomissements, vertiges, hallucinations, perte de mémoire, trouble du rythme cardiaque et baisse de la tension artérielle et, dans certains cas, hypoxie (manque d’oxygène), surtout si le gaz est inhalé en grande quantité ou dans un espace mal ventilé. ​

Risques liés à une consommation répétée ou à long terme :

Une utilisation régulière ou à forte dose de protoxyde d’azote peut entraîner des complications graves :​

Risques physiques immédiats :

L’inhalation directe depuis des contenants sous pression, tels que des cartouches ou des bonbonnes, peut provoquer des gelures graves au niveau des lèvres, de la bouche et des voies respiratoires. De plus, l’utilisation de bonbonnes métalliques peut entraîner des brûlures profondes nécessitant une intervention chirurgicale.

Aspects légaux en Suisse :

En Suisse, le protoxyde d’azote n’est pas classé comme stupéfiant et sa vente est légale, notamment pour des usages culinaires ou médicaux. Cependant, l’utilisation à des fins récréatives est préoccupante. Certains cantons ont pris des mesures pour encadrer cette pratique. Par exemple, le canton de Bâle a interdit la vente de protoxyde d’azote à des fins récréatives, une décision confirmée par le Tribunal fédéral en avril 2024. Cette décision ouvre la voie à d’autres cantons pour adopter des réglementations similaires. Par ailleurs, des initiatives parlementaires ont été déposées au niveau fédéral pour évaluer la nécessité de mesures supplémentaires concernant la consommation festive de ce gaz.

Conclusion :

Malgré son apparente innocuité et la banalisation de son usage récréatif, le protoxyde d’azote présente des risques significatifs pour la santé. Il est essentiel de sensibiliser le public, en particulier les jeunes, aux dangers associés à sa consommation détournée et de promouvoir des comportements responsables pour prévenir les complications potentielles.

Fermeture des bureaux

Le jeudi 1er mai 2025, nos bureaux seront fermés dès 11h30.